La détresse aprés la peur . Le 4 mai
Trois cas parmi tant d’autres rapporté par Catherine.
Un de nos employes a perdu sa maison à Katmandou. A plus de 55 ans c’etait sa fierté cette maison. Elle s’est effondrée. Les 11 membres de sa famille sont dehors, son village, vers Naubise, est rasé. Il y part aujourd’hui. Je lui ai donne une de nos dernieres "tente mess" pour sa famille et de l’argent pour le village. Il n’avait rien reclamé, est reste trés humble, mais il a vielli de 20 ans ces jours ci .
Un autre, Jay a perdu sa maison ici, et son village à Nuwakot n’existe plus, son oncle est mort. Il est allé chercher ses parents avant hier au village, car les cadavres d’animeaux morts sous les maisons effondrées infestent l’air du vilkage. Il doit s’occuper d’une dizaine de personnes sous la tente. Il est parti guider l’une équipe de MSN. Le salaire de Msf sera plus que bienvenu pour lui.
La « bahini » au bureau qui sert le thé et fait le ménage, nous apprend qu’a son village toutes les semences de riz sont perdues . Cela concerne en fait 60 à 80 % des semences du Népal. C’est la grande inquietude pour le futur, les plantations commencant en juin.
C’est presque effrayant de voir combien tous restent dignes et forts devant toutes ces epreuves. Je les ecoute car ils ont besoin de parler mais jai remarqué que je ne dois pas m’appitoyer, sinon ils craquent. Mon rôle est de leur donner de l’espoir, leur apporter notre aide matérielle, leur donner du travail. Tout le monde doit être occupé sinon on va s’effondrer.
-
Rubrique(s) concernée(s)
-
D'autres articles :
-
réseaux sociaux